On est bien dans le Berry, ça sent le foin et la terrine de canard. La vie est paisible comme dans le village de Martin Guerre avant son retour. La petite ville de Mezières-en-Brenne possède tous les commerces indispensables : un marchand de journaux, un café de la place, une banque, une poste, un épicier, une boulangerie, etc. Tout est à l'unité parce que pour 500 habitants, ça suffit largement. Quand un parisien prend son café à la terrasse d'un café de la place, il pense toujours "quelle vie de cons on a toute l'année à Paris...". Il loue la vie au grand air et la simplicité du temps qui passe entre foires à la bestiole, kermesses, Denis Bilois et son orchestre, concours hippiques et tournois de belotte. Entre temps, un silence appaisant lui permet de dormir jusqu'à très tard, dans ces gros lits tout chauds, tout mous, qui n'existent que chez les autres. Dans la cuisine, il y a un jambon qui pend. On pourrait très bien faire pendre un jambon dans sa cuisine parisienne, mais ça n'aurait, bien sûr, pas le même charme. Le jambon qui pend, c'est toujours à 400 kilomètres de Paris, non loin de cette cage à lapins, de la cheminée, du billot, de ce viel exemplaire de "La Nouvelle République" qu'on ne trouve et ne lit qu'ici.
"Et si c'étaient eux qui avaient raison...", voilà ce que se dit ensuite un Parisien. "Loin du stress de la vie urbaine, des voitures et de la pollution. Loin de cette vie de cons qui va à 100 à l'heure...".
Pendant quelques minutes, il s'imagine trouver une maison entre Loches et Châteauroux, pour pas cher car "ce qui est dingue avec la campagne c'est que tu peux avoir un château pour le prix d'un deux pièces à Paris". Pendant quelques minutes, il entrevoit l'essentiel, la substance d'une vie harmonieuse, un retour quasi mystique à l'état de nature.
Et puis, comme toujours, il se trouve toujours quelqu'un, un proche en général, pour ajouter calmement un "ouais, ok, tu dis ça parce que t'es là quatre jours. Mais t'imagines toute l'année ? Tu dois vraiment te faire chier...".
Alors le Parisien reprend la route avec l'incertitude en guise de fond musical. Une petite joie intérieure, dans la perspective de retrouver sa pollution et sa vie à 100 à l'heure. Un petit doute quand même, quant à la vie qu'il laisse derrière lui, cette autre vie qui se joue sans lui, à mille lieues des choses qui l'animent tous les jours. Qui est dans le vrai ?
Vinvin philosophe !!!! c'est la nouvelle orientation pour la rentrée ? ;-)
Le Berry, c'est... heu... typique... très... terroir !
la question à deux balles, je ne ma suis posée y'a un paquet d'années, et j'ai testé : ben ouais, le Berry en hiver, oula !!! encor que maintenant avec l'ADSL, on en vient un peu moins vite aux anti-dépresseurs, mais bon...
ai testé plus au sud aussi... l'a pas fait non plus... pas simple !
Sinon, pour donner un air terroir à son F4-balcon-ascenseur-cave-parking-proche-toutes-commodités, ouais, le Jambon suspendu au plafond, ça peut le faire... et ça permet de cacher le fil qui sert d'antenne wifi !
Rédigé par : Christian | mer. 16 août 2006 à 15:26
Entre la province et Paris, le choix est vite fait, dès que c'est possible, je me barre de la capitale avec ses gens trop stressés, son métro blindé qui sent pas très bon, et tout ce que j'abhorre de plus en plus...
Rédigé par : l-tz | mer. 16 août 2006 à 15:57
la campagne c'est nul la nuit tombe trop vite
Rédigé par : Blaise | mer. 16 août 2006 à 16:22
La question ultime reste de savoir si Clint Eastwood va passer par Mézières-en-Brenne... L'avantage pour moi qui suit un inconditionnel de Pierre Richard, c'est qu'il venait passer ses vacances à St-Julien-Molin-Molette, justement pour échapper à sa vie à 100 à l'heure, et moi aussi. Et un jour, les piraillons (les gens de St-julien-molin-molette), ils ont décidé d'appuyer sur l'accélérateur, eux aussi ils voulaient des taxes professionnelles et sentaient bien que la vie à 100 à l'heure c'était à la mode. Alors les artistes qui vivaient pas vite, ils ont désertés le village face à la grande vitesse des camions de la carrière de minerai qui mange la colline. Et Pierre Richard, il est rentré à Paris, ça allait aussi vite.
Monsieur Vinvin, si vous voyez Pierre richard, dîtes lui qu'il peut revenir, que y a encore des gens à St-Julien-molin-molette qui roulent doucement. Et venez aussi si vous voulez, monsieur.
Rédigé par : PissTroiGüt | mer. 16 août 2006 à 17:09
Moi qui suis parisienne exilée à Marseille, je ne regrette rien. Même si j'ai quitté une ville pour une autre, la qualité de vie est bien meilleure ici. Ouf !
Mais franchement, la trépidation parisienne me manque de temps en temps. Le côté "peuchère-tranquille" peut être tout aussi pesant que le stress parisien.
Heureusement que TGV il y a.
Le tout est de pouvoir trouver son équilibre. Pourquoi se cantonner à une seule chose ? Profitons de tout !
Rédigé par : K-ROSE | mer. 16 août 2006 à 17:18
Pour moi, pas de retour possible : la campagne c'est 100..... fois mieux !! Avec le TéGéVé la Tour Eiffel est plus près pour moi que pour nombre de banlieusard ;-)
Rédigé par : Pascal-f | mer. 16 août 2006 à 17:22
Intéressant. J'y vais souvent (pas plus tard que ce w.e d'ailleurs)je me fais systématiquement la même reflexion... 48H. Passé ce délai, je réalise que le Berry c'est un trou dans l'espace temps. On n'existe plus pour personne, il ne s'y passe rien, on y meurt en silence. J'ai même poussé l'expérience jusqu'à y vivre l'année de mon bac (autant dire que ça tenait plus de l'exil que de la retraite volontaire) et je maintiens. Et pourtant, le beret, la chemise a carreau boutonnée jusqu'en haut et les mains caleuses, qu'est ce que je les aime putain !
Rédigé par : Saturnin | mer. 16 août 2006 à 17:36
Ca me rappelle quelqu'un...
http://wonderrp.hautetfort.com/trackback/581599
en même temps pour le faire tous les WE c'est sympa, mais toute les jours, sous la pluie sans ADSL, avec une connexion 57K on s'en lasse vite.
Rédigé par : judith | mer. 16 août 2006 à 17:58
Ca me rappelle quelqu'un...
http://wonderrp.hautetfort.com/trackback/581599
en même temps pour le faire tous les WE c'est sympa, mais toute les jours, sous la pluie sans ADSL, avec une connexion 57K on s'en lasse vite.
Rédigé par : judith | mer. 16 août 2006 à 17:59
moi qui habite à Lyon je trouve qu'on a un super équilibre, on a l'ADSL partout, pas trop de stress dans les rues et le métro (même si la circulation et le stationement sont de plus en plus dur), les loyers sont 2 fois moins cher qu'à Paris, avec le TGV, en 2h on est à Paris ou à Marseille, si on veut skier c'est 3h de voiture et la campagne c'est 15 minutes :D
Rédigé par : monsieur patate | mer. 16 août 2006 à 18:00
je vis dans un petit coin perdu bien sympa,en bas à gauche, entre la mer et la montagne, et cela depuis que je suis maman ,la campagne c'est plutôt confortable pour faire pousser les mômes, mais il est vrai que l'on ne peut pas tout avoir (mais j'ai l'adsl depuis belle lurette puisque cela semble être le point qui vous turlupine)
question boulot et loisirs c'était tout de même sans comparaison quand je vivais à Paris (snif) mais bon les mômes grandissent ,c'est chouette hein ! on se dit qu'il faut juste être patient et donc qu'aprés ....retour à la vie de patachon ...enfin euh je croise les doigts!
Rédigé par : Patricia | mer. 16 août 2006 à 19:26
Ben tu vois, la campagne avec internet (et un peu de boulot), je signe tout de suite.
Voilà, c'est dit.
Rédigé par : barnabé | mer. 16 août 2006 à 20:45
C'est l'avantage d'être bloquée sur place, on se pose
beaucoup moins de questions.
Rédigé par : Folie Privée | mer. 16 août 2006 à 20:52
Eux.
(Ben quoi ? Je reponds a la question !)
Paris c'est superficiel, magique, mystique, irreel, faux et feint (mais bien quand meme hein). Tout autour, c'est le vrai.
(Enfin, je generalise un tout petit peu, mais bon.)
Vive la cambrousse et la SNCF.
Rédigé par : Tippie | mer. 16 août 2006 à 22:03
Ben vla notre Vinvin tout bucolique parce qu'il a sniffé du jambon sur la place du marché.
C'est la rareté des choses qui en fait leur prix non ??? Ben si va.
Rédigé par : Pascale | jeu. 17 août 2006 à 09:26
Ben vla notre Vinvin tout bucolique parce qu'il a sniffé du jambon sur la place du marché.
C'est la rareté des choses qui en fait leur prix non ??? Ben si va.
Rédigé par : Pascale | jeu. 17 août 2006 à 09:26
je trouve bien au contraire que dans un contexte disons moins propice à la décontraction (...) nous sommes plus créatifs ,alors qu'ici ,dans cet eden bucolique, on se contente de se laisser bercer ,notre esprit a tendance à somnoler, de plus il faut bien avouer que nous trimballons exactement les mêmes soucis quel que soit l'endroit où l'on se trouve... je confirme donc, la campagne c'est bien pour faire pousser les enfants, pour le reste un peu d'agitation c'est mieux.
semaine à Paris, week end à la cambrousse, oui bon je sais pas, ça fait beaucoup de trimballage tout ça... j'ai pourtant des voisins anglais qui font mieux, monsieur bosse à Londres( merçi Ryan Air ) pendant que madame élève ses petits dans un cadre verdoyant "so authentic" ...une ruine qu'ils retapent avec amuuuurrr.
Rédigé par : Patricia | jeu. 17 août 2006 à 09:43
celui qui vit tranquillement sans s'agiter dans tous les sens dans une vraie maison avec son petit potager et son toboggan dans le jardin pour les enfants.
Rédigé par : jevli | jeu. 17 août 2006 à 10:52
a dire vrai, je sais pas. j'aime bien les deux.
Rédigé par : ab6 | jeu. 17 août 2006 à 13:24
Quand je quitte Paris, j'ai vite besoin de me mettre le nez contre la sortie du pot d'échappement.
L'oxygène me brûle les poumons et le silence m'épouvante.
Rédigé par : andrem | jeu. 17 août 2006 à 13:28
Alors y a une petite chanson alsacienne que je n'écrirai pas en alsacien parce que l'alsacien, c'est balaise à écrire (MoUArffffaRGhhh !) mais qui, s'appelle : "Jean du trou du cul du moustique". Elle raconte, en gros, que Jean est un chiant (forcément puiqu'il vit dans le trou du cul d'un moustique), ne veut pas ce qu'il a et veut ce qu'il n'a pas ! Eh bin, Vinvin, le Berry et toi c'est toutypareillamêmechose... voilà ! Médite, ça te fera du bien !
Rédigé par : Tyrane | jeu. 17 août 2006 à 15:29
Pour un parisien, il est inconcevable d'aller dans le Berry sans son black... berry
Rédigé par : SamDProd | jeu. 17 août 2006 à 15:59
Oui et à Paris, Monsieur, les rues sont chauffées l'hiver ...
Rédigé par : tchac.tchac | jeu. 17 août 2006 à 18:19
Et puis dans le Berry, il commence à y avoir plein d'english et d'allemands qui viennent usent leurs tongs sur le pavé du centre-ville, tripoter nos biquettes, manger not' saucisson et boire not' rouge qui tâche... Allez, Banzaï !
Rédigé par : Saturnin | jeu. 17 août 2006 à 18:45
Qui est dans le vrai ?
Allons Vinvin, ne me dis pas que tu as envie de connaître toutes les réponses à toutes tes questions.
Il y a des gens que seul le doute fait aller de l'avant !
...
Cela dit...
il y a un an...
;)
...ce n'était ni Paris ni le Berry que tu voulais, mais quitter la France, remember ?
Rédigé par : jujuly | ven. 18 août 2006 à 08:28