Il était un pays qui décrépissait au milieu du monde.
Ce pays riche au demeurant, luttait contre la gronde.
Le lion, fatigué, avait usé ses griffes sur toutes les infamies,
Repu de maladresses, de magouilles et de controverses.
Son pouvoir décati tenait en un fait d’arme,
Avoir su profiter de la bêtise du peuple qui l’espace d’une bataille
Avait rendu brillant le vernis odorant d’un carnassier féroce,
Un vautour malicieux au discours simple et court,
“Dehors les insectes, pouvoir au pedigree”.
Le lion soulevait contre lui aussi bien ses ennemis que ses anciens amis,
On riait dans son dos, on priait en mille lieux pour que tout cela cesse.
Satisfait du pouvoir, assis sur son butin, le lion avait compris qu’en sa démocratie,
Il fallait s’entourer d’animaux de tous poils, pour jeter sur leur dos l'opprobre et le déni.
Parmi eux le renard, paré de sa noblesse, esquissait des sourires et de belles promesses.
Il avait essayé pour s’attirer les grâces, de créer un contrat qui soulageait les masses,
Permettait aux mangoustes d’entrer dans la carrière et aux entrepreneurs de desserrer les fesses.
Le renard sûr de lui, avait omis un fait.
Que les masses, en colère, hurleraient d’un seul homme contre le dit “process”.
Par milliers dans les rues on les vit défiler, des hordes de mangoustes aux bannières belliqueuses,
On vit s’accumuler des cris d’indignation, les barricades, des noms d’oiseaux et les flammes menaçantes.
Pour guider les mangoustes encore bien immatures, les chèvres étaient sorties de leur triste pâture.
Moutons, boucs, porcs et ratons laveurs de toutes contrées retrouvaient tout à coup leur superbe posture,
Unis par enchantement dans la protestation, s’aimant les uns les autres dans une même imposture,
Donneurs de leçons et apôtres de la contestation, vomissant leurs diatribes sur l’Etat de nature.
Sur la cime d’un arbre, paré d’indifférence, un singe aux mille grimaces savourait sans mot dire les tracas du goupil.
Comptant descendre un jour prendre la place du lion, chimpanzé sans vergogne se montrait très habile.
Il feignit un instant de parler aux mangoustes, de comprendre leurs soucis et d’aimer leur atours,
Se posa en sauveur, acheva la besogne, construisit tranquillement le cercueil annoncé du renard déconfit.
Le lion manipulé, petit dans sa vieillesse, perdu dans ses faiblesses, tentait maladroitement de sauver l’édifice, écopant honteusement, tergiversant, bégayant sur les ondes les mots sans saveurs de ses conseillers tremblants.
Un lion crevard, à terre, entouré de rapaces et de cadavres, dans un pays creusé par la sécheresse et le mensonge, agrippé à son trône comme une sangsue sur la dernière poule d’eau. Les mangoustes et tous les animaux de la ferme crièrent victoire. Le singe se léchait les babines. Le renard s’en alla ruminer sa défaite. Le lion sourit encore et quelque part, sur une branche, un vautour attendait son heure...
Moralité ?
Ah j'suis super forte en moralités moi !
Donc :
"Un tiens le loin, vaut mieux que deux tu l'auras dans le cul !"
Comme sur les blogs quoi.
Rédigé par : Folie Privée | lun. 10 avr 2006 à 16:24
:-)
(oui, c'est tout, j'en ai marre de parler ça, alors je souris parce que c'est une belle histoire)
Rédigé par : Tann | lun. 10 avr 2006 à 16:25
Scions la branche en tout cas.
Rédigé par : Turquois | lun. 10 avr 2006 à 16:29
c'est pas bon d'être un lion parmis ces thons (temps??)...
Rédigé par : romain | lun. 10 avr 2006 à 16:30
Morality: Un renard beau gosse, c'est la différence entre un pneu.
Rédigé par : Zaz | lun. 10 avr 2006 à 16:48
42 !
je sais où est la sortie -> []
Rédigé par : arno | lun. 10 avr 2006 à 16:54
le lion n'a que ce qu'il merite, le renard n'a eu que ce qu'il meritait et le singe me perd rien à attendre.
Voila le moralité cher vinvin
Rédigé par : tralalere | lun. 10 avr 2006 à 16:57
moralité, Vinvin, grand parmi les bloggistes/ Tu n'es pas comme Hugo, et cela me rend triste/ Qui alexandrait vif, droit comme un épéiste...
Cependant, nonobstant les vils temps et les troubles/ La postérité folle, mais ne voyant pas double/ Saluera ton talent sans te verser de roubles!
Comme de rimes en -ouble, c'est chié de dénicher/ Une bonne bouille, un bon sens et des idées carrées/ quels que notre Vinvin, sait nous les fagoter!
Tsoin tsoin... ;o)
Rédigé par : Ardalionovna | lun. 10 avr 2006 à 16:59
Ce n'est pas à une vieille grimace qu'on apprend à faire le singe ?
Rédigé par : jujuly | lun. 10 avr 2006 à 17:09
Moralité: Neige en août, paté en croûte...
Non? Ah bon..!
Rédigé par : Elora | lun. 10 avr 2006 à 17:11
Moralité :
Qui mange un chien, chie woua woua!
[| |] Je sais où est la sortie
Rédigé par : trigun | lun. 10 avr 2006 à 17:16
moralité:
Quand on grimpe au cocotier, mieux vaut avoir le cul propre...mais pas que ...
Rédigé par : tchac.tchac | lun. 10 avr 2006 à 17:20
moralité V2:
"qui sème le veau récolte la blanquette"
Rédigé par : tchac.tchac | lun. 10 avr 2006 à 17:22
Morale de l'histoire: Gare au vautour, gare a l'immobilisme - lorsque le vautour aura passé le premier tour, les singes, lions, renards et autre mangoustes a la con iront défiler dans la rue comme aux elections de 2002 en signe de protestation...
Et pour la deuxieme fois, j'aurai honte d'etre francais.
Rédigé par : Pete | lun. 10 avr 2006 à 17:59
Le soir des lions... le matin des moutons !
Rédigé par : Marie | lun. 10 avr 2006 à 18:18
Mon bon ami dirait : n'importe quoi, n'importe-clés, n'importe-jarretelles. Et pour une fois je serais bien d'accord avec lui.
Rédigé par : milimalimaloue | lun. 10 avr 2006 à 18:21
C'est toi la mangouste.
Rédigé par : milimalimaloue | lun. 10 avr 2006 à 18:22
Moralité : le lion trépasse, le vautour ramasse...
Rédigé par : Nil Sanyas | lun. 10 avr 2006 à 18:41
Moralité : il ne faut pas prendre les enfants du Bon Dieu pour des canards sauvages!
Rédigé par : Nathalie | lun. 10 avr 2006 à 18:49
tant va la cruche qui roule que la peau de l'ours est devant la cheminée...
et tout comme folie, c'est dans le rectum que cela fini!
Rédigé par : largentula | lun. 10 avr 2006 à 18:51
le lion n'est pas trépassé, le renard fait le doux en attendant et le singe a été renvoyé provisoirement dans sa forêt. Les mangoustes crient qu'elles sont contentes et guettent en tremblant un peu (mais il ne faut pas le dire)
Rédigé par : brigetoun | lun. 10 avr 2006 à 18:53
chui sur que ya un sens caché a cette fable :| :D
Rédigé par : Eddy | lun. 10 avr 2006 à 19:25
Un fou du roi survint, petit grillon farceur, qui,
sous couvert de mille pitreries,
dit au roi, au renard et au goupil
tous leurs faits.
Le troupeau de mangoustes,
tout heureux du messager ici avancé,
proclama le jeune grillon aussitôt roi.
Il lui fallait un nom : on l'appela Vinvin I,
car tous savaient qu'en plus des mots,
il adorait les chiffres,
et enfin le peuple put se dire de son choix ravi !
Rédigé par : Bettina Soulez | lun. 10 avr 2006 à 19:27
Parce que Vinvin, lui, il sait le sens du mot "précaire".
Rédigé par : tristounet | lun. 10 avr 2006 à 20:19
Moralité : Le lion préfère mourir dans son royaume qu'en prison.
Rédigé par : Eau Bleue | lun. 10 avr 2006 à 20:52